Aller au contenu
Accueil > Apprendre > En savoir plus sur la marche nordique > Marche nordique et marche athlétique : points communs et différences

Marche nordique et marche athlétique : points communs et différences

  • par

La marche nordique (MN) et la marche athlétique (MA) sont deux disciplines de la marche sportive qui attirent de plus en plus d’adeptes. Elles partagent des points communs tout en se distinguant par des caractéristiques et des objectifs différents. Cet article propose une revue des deux disciplines, en examinant leurs aspects clés : technique et gestuelle, vitesse, équipements, organisation et types de pratique.

Technique et gestuelle

Les deux disciplines requièrent une bonne coordination et un engagement complet du corps. Elles se concentrent toutes deux sur une technique spécifique pour maximiser l’efficacité de la marche. Ces deux types de marche comptent parmi leurs critères fondamentaux :

  • la synchronisation bras / jambes (opposition dans les deux cas ; par exemple : jambe gauche et bras droit sont avancés simultanément),
  • le fait qu’un pied doit toujours être en contact avec le sol (courir est pénalisé dans les deux disciplines).

De même, l’attaque talon et le déroulé complet du pied contribuent à la propulsion dans les deux types de marche.

Marcheur athlétique canadien aux JO de Paris 2024
Marcheur athlétique canadien aux JO de Paris 2024

En MA, le bras forme un angle de 90°, et la jambe d’attaque est tendue. Il en découle une foulée non naturelle pour le corps, selon Clémence Beretta, qui a participé aux Jeux Olympiques de Paris 2024. La recherche d’une vitesse élevée conduit à un déhanché beaucoup plus marqué en MA qu’en MN. Cela entraîne un coût énergétique plus élevé en MA, sans toutefois provoquer de traumatisme.

A l’inverse les mouvements de MN sont comparables à ceux de la marche naturelle

Vitesse

Dans les deux disciplines, une vitesse plus élevée que la marche habituelle est recherchée. Cependant les vitesses atteintes en marche athlétique sont nettement plus élevées qu’en marche nordique. En effet, les meilleurs marcheurs athlétiques atteignent 15 km/h environ (14,85 km/h pour le binôme espagnol qui a remporté l’épreuve du relais mixte marche marathon aux JO de Paris 2024).

Binôme espagnol vainqueur du relais marathon mixte aux JO de Paris 2024

Alors qu’en marche nordique, les plus rapides évoluent autour de 10 km/h. Dans ce dernier cas, le respect des règles techniques et la mécanique des bâtons limitent la vitesse.

Équipements

La différence essentielle tient à l’utilisation de bâtons spécifiques en marche nordique. Ils sont légers (généralement composés de fibre de carbone ou d’aluminium) et dotés d’une dragonne ergonomique (gantelet) afin d’assurer une bonne transmission de l’énergie procurée par le mouvement de bras.


Les chaussures doivent être adaptées au terrain naturel et en conséquence permettre une bonne accroche, tout en étant flexibles et légères. Les chaussures de trail sont bien adaptées (certaines marques comme Décathlon proposent des chaussures dédiées à la marche nordique).
L’équipement en marche athlétique est plus minimaliste et comparable à celui de la course à pied, notamment pour les chaussures. Les semelles sont moins crantées qu’en MN mais elles sont généralement plus épaisses, en particulier au niveau du talon. Le short est de rigueur en marche athlétique, même par temps froid, afin de permettre aux juges d’apprécier le respect de la règle du genou verrouillé pour la jambe d’attaque.

Organisation et pratiques

En France, l’organisation des deux disciplines, en particulier en matière de compétition, est déléguée à la Fédération Française d’Athlétisme (FFA).
L’histoire de la marche nordique est récente en France (elle se développe de façon significative à partir de 2010). Les compétitions apparaissent en France en 2014 avec la mise en place par la FFA d’un circuit national. Elles se déroulent sur des circuits nature, souvent en complémentarité d’épreuves de trails. La marche nordique ne compte pas à ce jour parmi les disciplines olympiques.


En marche nordique, la pratique « loisir » prédomine. Cette discipline, très accessible, est encouragée par les pouvoirs publics et le milieu médical au point que la marche nordique est devenue le porte-drapeau du sport-santé. Elle se pratique le plus souvent en groupe, dans le milieu naturel ou en ville.

La marche athlétique a des origines beaucoup plus anciennes. Déjà, dans les années 1950, la marche Paris-Strasbourg était une épreuve mythique ! La pratique compétitive est nettement plus prégnante. Les compétitions vont des championnats régionaux aux championnats du monde et aux Jeux Olympiques. Les athlètes s’entraînent souvent en clubs d’athlétisme sous la supervision d’entraîneurs spécialisés.

Conclusion

En résumé, bien que la marche nordique et la marche athlétique partagent une base commune — la marche — elles diffèrent largement en termes de technique, vitesse, équipements et organisation et modes de pratiques. La marche nordique offre une approche plus douce et accessible, privilégiant le bien-être et l’exercice en plein air, tandis que la marche athlétique est une discipline de plus haute performance, exigeant une technique rigoureuse et visant la compétition.


Que vous soyez à la recherche de détente ou de défi sportif, l’une ou l’autre de ces pratiques peut répondre à vos attentes. Dans les deux cas, l’idéal est de débuter en club : vous prendrez ainsi les bonnes habitudes et bénéficierez de l’effet d’entraînement du groupe.

Laisser un commentaire